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Editorial et articles de la lettre numéro 66

  du 27/03/2013

Editorial de : Jean Etèvenaux, Guy Créquie et Gérard Ch

   Je n’avais pas attendu de lui succéder à la présidence de notre association pour profiter de l’amitié d’Alain et bénéficier de ses conseils : trente-cinq ans de compagnonnage avaient établi des relations qui s’approfondissaient toujours et que l’amitié renforçait tranquillement. Participer à son univers amenait toujours plus d’ouverture vers toutes sortes de savoirs mais aussi de personnes — voilà ce qui le rendait doublement humaniste. Beaucoup ont éprouvé, à des degrés et sous des modes variés, cette empathie qui hissait jusqu’à l’intelligence d’autrui et, tel un aimant, vous rapprochait de plus en plus de lui.

Nous sommes tous meurtris par son départ et, pourtant, à ses obsèques nous ne pleurions pas. Parce que nous étions là pour lui dire notre gratitude — et aussi pour faire corps avec sa famille — et parce que, comme lui, nous regardions plus loin.

De cet au-delà, maintenant c’est lui qui nous regarde, certainement avec une petite touche d’ironie mais surtout avec une bonne ration de gentillesse, selon des proportions que seul un homéopathe peut mettre au point pour chacun… Nous conserverons en tout cas de lui la certitude, au-delà de toutes les incertitudes, que l’homme vaut la peine d’être fréquenté et qu’on s’enrichit à son contact.

Des textes lus à ses obsèques on pourra plus particulièrement retenir trois passages :
- « Montre-moi, ô Éternel, la voie de tes dogmes ; je la garderai en la suivant. Rends-moi intelligent et je garderai ta Torah ; je l’observerai de tout cœur. […] Fais-moi vivre par ta justice » (psaume 119 de la Bible juive) ;
- « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; […] il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais » (1ère Lettre de saint Paul aux Corinthiens) ;
- « J’ai failli ne pas mourir […] Mais la mort était radieuse » (Luc Pavillon, pseudonyme poétique d’Alain Horvilleur).

Merci, Alain.

   Un hommage parmi d’autres
   Personnalité du monde médical connue entre autres par sa vulgarisation du rôle des soins homéopathiques, il était également une figure de la vie littéraire régionale et de l'adhésion des auteurs à une structure associative permettant leurs échanges et participations aux manifestions régionales les concernant. J'adresse à sa famille, à ses amis et à la Sélyre l'expression de mes condoléances émues et attristées.
   Guy Créquie

   La grande famille de l’homéopathie mais aussi celle des lettres est en deuil avec la disparition d’Alain Horvilleur, à l’âge de 73 ans. Médecin homéopathe, il conduisit une brillante carrière, menant de front ses activités à son cabinet, à l’hôpital Saint-Luc et en tant qu’enseignant.  À ce dernier titre, il sut, par ses nombreux ouvrages, dont son best-seller le Guide familial de l’homéopathie, défendre cette dernière avec succès. Fondateur, en 1987, de l'Organisation médicale homéopathique internationale, sa réputation dépassa les frontières avec notamment de nombreux congrès à l’étranger.
Mais l’homme, dont la sérénité forgeait le contact humain, était aussi ouvert à d’autres disciplines : pionnier en informatique — il a créé  son logiciel Homeopro en 2012 —, il était aussi poète et Alain Horvilleur défendait la langue française avec ferveur. Ses Almanachs du garde-mots et le blog s’y rapportant le démontraient, sa contribution aux sociétés littéraires également. Ce sont justement des mots qui surent lui rendre un ultime hommage, autour de son épouse, Josette, de ses enfants, de sa famille et de ses nombreux amis.           
 Gérard Chauvy

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