Editorial de : Jean Etèvenaux
La réunion de ce jeudi 6 février s’avère prometteuse, avec des ouvrages très divers, allant du roman à l’Histoire, lyonnaise et générale, en passant par une fantaisie, et avec la possibilité de s’entretenir avec les auteurs. En outre, il y a notre assemblée générale, pour laquelle vous trouverez ci-joint la convocation.
Mais la Sélyre va plus loin et vous propose quatre autres activités d’ici à la fin de l’année, que nous vous invitons déjà à noter dans vos agendas.
- La première aura lieu le SAMEDI 8 MARS A 15 HEURES, LORSQUE NOUS REMETTRONS LE PRIX ANDRE MURE 2013 A GERARD TRUCHET lors d’une réunion de sa Société des Amis de Lyon et de Guignol, salle de la Ficelle, 65 boulevard des Canuts, à la Croix-Rousse bien sûr ; nous prendrons les inscriptions le 6 février ;
- La seconde sera notre participation au SALON DU LIVRE DE NANTUA LE SAMEDI 5 AVRIL ET LE DIMANCHE 6 AVRIL, de 10 h à 17 h à l’Espace André Malraux, 32 avenue Docteur Grézel, à Nantua ; pour s’inscrire, prendre contact au 04 74 75 20 55 ou, par courriel, à bureau4.mairie@nantua.fr ;
- La troisième sera la SORTIE SUR LES TRACES DE CLAUDE BERNARD A LA FIN SEPTEMBRE ;
- La quatrième consistera en une SEMAINE LITTERAIRE CONSACREE A SAINT-EXUPERY, DU 2 AU 8 NOVEMBRE 2014 AU MAROC ; un projet précis est joint à cette lettre et, le 6 février, on verra s’il y a suffisamment de personnes concernées — si certaines ne peuvent être là à notre prochaine réunion, qu’elles veuillent bien nous avertir de leur intérêt.
Voilà donc autant de raisons de ne pas manquer notre rencontre du 6 février.
Et merci de ne pas oublier le renouvellement de votre cotisation !
La vie quotidienne en livres
Grâce à des livres, on peut disposer de renseignements utiles pour la vie quotidienne, de conseils judicieux ou de remarques diverses. En voici quelques exemples.
Commençons par les six opus de Laurence Laurendon, bâtis sur le même schéma et de la même présentation (Rennes, Ouest-France, 2013, 112 pages) : d’abord Les 7 clés pour apprivoiser le stress. Aliments. Mouvements. Massages. Eau. Plantes. Relaxation. Programme, puis Les 7 clés pour entretenir la forme. Aliments. Mouvements. Massages. Eau. Plantes. Relaxation. Programme, ensuite Les 7 clés pour rajeunir à tout âge. Aliments. Mouvements. Massages. Eau. Plantes. Relaxation. Programme, suivi par Les 7 clés pour une jolie silhouette. Aliments. Mouvements. Massages. Eau. Plantes. Relaxation. Programme et par Mon petit atelier beauté. L’art de prendre soin de soi au naturel. Plus de 60 recettes à faire chez soi, avant de terminer par Mon petit atelier santé. Ma santé au naturel. Plus de 100 recettes et conseils bien-être.
Après, on pourra suivre Emmanuel Berthier et Yann Février pour les Sports nature en Bretagne à la rencontre des éléments (Rennes, Ouest-France, 2013, 142 pages). On considérera aussi les 1001 remèdes maison. Des solutions simples pour une bonne santé au quotidien (Bagneux / Bruxelles / Zurich / Montréal, Sélection du Reader’s Digest, 2011[8e tirage], 448 pages) avant de se régaler éventuellement avec Julien Gasté : Trop bon ! Les plantes médicinales (Rennes, Ouest-France, 2013, 68 pages). On s’interrogera avec le Dr J[ean)-F[rançois] Salmochi sur l’Ostéopathie. Thérapie ou imposture ? Comprendre et gérer le mal de dos (Châtillon-sur-Chalaronne, Léandre, 2013, 192 pages). Mais on réfléchira aussi, en compagnie de Y[ouri] I[vanovitch] Bandajevski et de N[atalia] F. Dubovaya sur Les conséquences de Tchernobyl sur la natalité. Cesium radioactif et processus de reproduction (Gap, Éditions Yves Michel, 2012, 132 pages). Pour finir, un joli petit récapitulatif dû à Éric Birlouez : La santé par l’alimentation de l’Antiquité au Moyen Âge (Rennes, Ouest-France, 2013, 176 pages).
Pour ceux qui se passionnent pour les plantes, recommandons l’étude d’Olivier Darmon intitulée Serre et habitat (Rennes, Ouest-France, 2013, 144 pages). On pourra l’égrener sur l’année à venir en compagnie de Patrick Eberhard dans son Agenda du jardinier 2014 (Rennes, Ouest-France, 2013, s.p. [en fait, 144 pages]) — l’auteur présente aussi Mes roses au jardin. Guide pratique de la rose (Rennes, Ouest-France, 2013, 128 pages). Ce choix pourra encore s’élargir : Dominique Mansion propose l’Agenda nature 2014 (Rennes, Ouest-France, 2013, s.p. [en fait, 144 pages]), Christian Le Corre l’Agenda Bretagne 2014 (Rennes, Ouest-France, 2013, s.p. [en fait, 140 pages]) et Jean-Dominique Longubardo la Provence. Agenda 2014 (Rennes, Ouest-France, 2013, s.p. [en fait, 144 pages]). Enfin, recouvrant un peu tous les sujets, Nicole Thépaut inventorie les Tours de main et astuces de nos grands-mères (Rennes, Ouest-France, 2013, 166 pages).
Les amateurs de belle ouvrage se plairont avec Les chevaux de Sauvat (Rennes, Ouest-France, 2013, 12 cartes + 12 enveloppes + 1 carnet de 58 pages) et les patients se réjouiront avec David Balade et ses Lettres celtiques à connaître et à créer (Rennes, Ouest-France, 2013, 96 pages). Yvon Carlo invite à Peindre la mer et les océans à l’aquarelle (Rennes, Ouest-France, 2013, 120 pages) tandis que Stéphanie Bruneau met en valeur un véritable Nail art (Rennes, Ouest-France, 2013, 72 pages). Les mêmes, peut-être, se retrouveront autour d’Hannah Read-Baldrey : Girls only. Pour faire la fête entre amies (Rennes, Ouest-France, 2013, 192 pages) ou d’Anne-Lise Le Dot avec des Coiffures pour toutes les occasions. 20 modèles faciles à réaliser (Rennes, Ouest-France, 2013, 72 pages). Quant à Ellen Gormley, elle propose des Grannys à crocheter. 50 modèles. 10 projets (Rennes, Ouest-France, 2013, 128 pages).
Un peu de nostalgie, grâce à Antoine Pascal et les Autos miniatures de notre enfance (Rennes, Ouest-France, 2013, 168 pages). Autre plongée dans le passé, cette fois en compagnie de Daniel Buren, qui propose Les écrits 1965-2012 (Paris, Flammarion / Centre national des arts plastiques, volume 1 : 1965-1995, 2012, 2040 pages ; volume 2 : 1996-2012, 2013, 2176 pages). Existent enfin bien des comportements possibles, tel celui décrit par Nathalie Azoulai avec les Mad Men. Un art de vivre (Paris, Éditions de La Martinière, 2011, 144 pages).
Que de lectures différentes !
La nouvelle vie des grands héros de bd
Les héros ne meurent jamais, c’est bien connu. Dans la bande dessinée soit ils disparaissent avec leurs auteurs soit ils connaissent une nouvelle vie avec ceux qui poursuivent leurs exploits. Le premier cas demeure le plus rare, avec, il est vrai, un représentant illustre, Tintin. Hergé avait en effet expressément souhaité que le petit reporter ne lui survive pas. C’est la raison pour laquelle on n’en finit pas de rééditer ses aventures, opération d’ailleurs pleinement justifiée par la découverte et la mise en perspective des diverses éditions et variantes d’une œuvre sur laquelle son auteur est beaucoup revenu. C’est ainsi que, après une première série consacrée à la reprise des versions en couleur, les éditions Moulinsart — uniquement commercialisées par Atlas — proposent celles parues en noir et blanc, à savoir, pour le moment, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, Les cigares du pharaon et Le lotus bleu.
Mentionnons aussi la manière originale trouvée par Jacques Martin, le père d’Alix, de Lefranc, de Jhen, d’Orion, de Keos et de Loïs, de trouver, outre par la poursuite de leurs histoires par d’autres, une vie complémentaire avec la série des Voyages de… Ainsi, en peu de temps, Les voyages d’Alix (Casterman) viennent-ils de proposer Athènes — par Laurent Bouhy —, Babylone — par Jean-Marie Duffieux et Anne Deckers —, L’Égypte au fil du Nil — par Leonardo Palmisano et Rafael Moralès — et Massalia Marseille — par Gilbert Bouchard.
Le cas des Aventures de Blake et Mortimer est extrêmement intéressant. Deux couples d’auteurs ont pris chacun de leur côté la relève, l’un et l’autre publiés par une filiale de Dargaud précisément intitulée Blake et Mortimer. La stabilité est incarnée par Yves Sente et André Juillard, dont le cinquième tome, assez curieux et un peu invraisemblable, est paru en début d’année : Le serment des cinq lords. L’autre équipe, qui a évolué, comprend aujourd’hui Jean Dufaux — l’un des plus grands scénaristes de notre époque —, Antoine Aubin et Étienne Schréder ; ils viennent de sortir un album magnifique, L’onde Septimus, qui, sur 66 pages, joue à merveille le registre de la science-fiction rétro des années 50 tout en multipliant les clins d’œil et en réussissant à dédiaboliser un peu le colonel Olrik…
Autre brillante réussite, la nouvelle adaptation de Buck Danny (Dupuis). D’un côté, le neuvième tome de l’Intégrale permet de retrouver quatre titres des années 60 — dont Les voleurs de satellites où l’on voit le président Kennedy dans une de ses attitudes familières, les mains dans les poches — dus au formidable tandem formé par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon. De l’autre, le nouveau couple formé par Rancis Winis et Frédéric Zumbiehl nous offre un Cobra noir où, dans la grande tradition, se mêlent géopolitique — même si le nom de l’Iran est camouflé —, technique, espionnage, faux soupçons et déconvenues sentimentales.
Saluons aussi à sa juste valeur le deuxième tome de la nouvelle saison de Michel Vaillant (Graton éditeur), Voltage. Le quatuor formé de Philippe Graton, Denis Lapière, Marc Bourgne et Benjamin Benéteau propose une très efficace aventure à cheval des deux côtés de l’Atlantique — avec, bien sûr, Steve Warson et l’équipe du Leader — et où la ferveur de l’automobile n’empêche pas les autres passions, le tout joliment mis en scène.
Enfin, grâce à Iouri Jigounov et à Yves Sente — qui ont pris le relais de William Vance et Jean Van Hamme —, le troisième volume du second cycle de XIII (Dargaud) permet un très spécial Retour à Greenfalls pour une véritable plongée dans le passé fondateur des États-Unis. Aussi compliqué qu’impitoyable, mais passionnant.
Des livres pour les gourmandises
On trouve beaucoup d’idées dans la multitude de livres publiés à l’approche des fêtes pour satisfaire nos papilles. On s’étonne même de voir certaines préparations très simples, relevant du fast-food, proposer tant de variétés. Ainsi en est-il avec Miranda Ballard et ses Burgers et mini-burgers (Paris, Larousse, 2013, 64 pages) ou avec Carol Beckerman et ses Pop-corn ! 100 recettes éclatantes et délicieuses (Rennes, Ouest-France, 2013, 144 pages).
Dès l’apéritif, le choix apparaît vaste. On commence par se plonger dans les Cocktails. Le Petit Larousse édition collector (Paris, Larousse, 2013, 352 pages). Bérengère Abraham propose ses Petits macarons maison (Paris, Larousse, 2013, 58 pages dans un coffret pour les préparer), tandis que l’on peut tester les Croq’apéro. Les légumes de l’apéritif (Paris, Larousse, 2013, 56 pages avec un coffret comprenant un coupe-légumes et un évideur) ou se rabattre sur les Petits-fours salés (Paris, Larousse, 2013, 58 pages). Vient le temps des potages avec Alexandra Beauvais qui affirme : Je réussis mes soupes. Recettes salées et sucrées (Rennes, Ouest-France, 2013, 80 pages), mais aussi avec Robert Monetti qui relate La véritable histoire de la bouillabaisse. Révélations, anecdotes et recettes (Rennes, Ouest-France, 2013, 144 pages).
Plus particulièrement de saison, on découvrira, sous la plume de Camille Antoine, Choux, poireaux, carottes et autres légumes d’hiver (Paris, Larousse, 2013, 72 pages). Jacques Thorel, lui, trouve Trop bon ! Le pot-au-feu (Rennes, Ouest-France, 2013, 68 pages). Un peu plus recherchés, voici les préférences d’Olivier Marie, Trop bon ! La coquille Saint-Jacques (Rennes, Ouest-France, 2013, 68 pages) et, à nouveau, de Jacques Thorel, Trop bon ! Le magret de canard (Rennes, Ouest-France, 2013, 68 pages).
On prendra garde à ne pas l’oublier : grâce à Marie-Anne Cantin, voici le Guide de l’amateur de fromages (Paris, Albin Michel, 2013, 322 pages). Quant aux desserts, outre les macarons déjà cités, arrêtons-nous sur les Gâteaux de Mamie (Paris, Larousse, 2013, 58 pages). Alice Mitterrand en profite pour interroger : Psycho du gâteau. Dis-moi quel gâteau tu aimes et je te dirai qui tu es ! (Paris, Chêne, 2013, 160 pages), tandis que Delphine Quarante-Bauer nous fait saliver avec son Infiniment praliné (Paris, Albin Michel, 2013, 64 pages).
Loïc Bienassis détaille les Reflets de France. Les recettes gourmandes et les produits typiques de nos “pays“ (préface de Joël Robuchon, Paris, Albin Michel, 2013, 312 pages), avec une démarche semblable dans Les recettes retrouvées des régions de France (Rennes, Ouest-France, 2013, 252 pages). On peut aller, sous la houlette de Capucine Sermadiras de Pouzols de Lile, en Périgord détailler Le cahier de recettes du manoir d’Eyrignac (Paris, Albin Michel, 2013, 64 pages + cahier de 16 pages vierges). Gilles Pudlowski vante justement l’Alsace tradition (Rennes, Ouest-France, 2013, 160 pages). On arrive alors, en compagnie de Nicolas Gauthy, dans Lyon fermier (Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, 2013, 120 pages). C’est aussi le moment de suivre le Guide des Bistrots Beaujolais (Villefranche-sur-Saône, Inter Beaujolais, 2013, 102 pages), lequel peut amener au Guide de l’œnotourisme Beaujolais (Villefranche-sur-Saône, Inter Beaujolais, 2013, 224 pages [foliotées de 3 à 226]). Et on ne s’étonnera pas de recueillir le Signé Aux Lyonnais. Les 30 meilleures recettes (Issy-les-Moulineaux, Alain Ducasse Édition, 2013, 72 pages), propos ensuite élargi dans la Cuisine bon marché. Recettes de chef à la portée de toutes les bourses (Issy-les-Moulineaux, Alain Ducasse Édition, 2013, 112 pages).
Jean Gentaz
En bd dans l’Histoire
L’Histoire fournit à la bande dessinée soit des scénarios soit des cadres dans lesquels peuvent évoluer avec beaucoup de vraisemblance des personnages nés de l’imagination et du crayon d’auteurs talentueux. On se plongera plus particulièrement aujourd’hui dans les albums qui suivent.
Mosdi et Cerqueira, pour le deuxième tome de Minas Taurus, montrent que Les dieux seuls le savent (Le Lombard), cela pour expliquer les difficultés rencontrées par ce héros de la Grèce du Ve siècle avant notre ère. Ensuite, on franchit un millénaire et demi pour suivre Sigurd & Vigdis auxquels Loiselet et Blary font découvrir Le kourgane (Le Lombard) dans ce monde où s’enchevêtrent Vikings et Bulgares, Rus’ et Khazars, chrétiens et musulmans, juifs et païens. On retrouve les Vikings, mais très romancés et en contact avec d’autres civilisations mystérieuses, dans le 34e volume de Thorgal, auquel Sente et Rosinski donnent un étrange fils, Kah-Aniel (Le Lombard). C’est encore le même peuple qui constitue l’objet d’une saga elle aussi très personnelle, celle de Konungar, dont la troisième partie amène Le châtiment (Glénat) décrit par Runberg et Juzhen — un dessinateur chinois au style bien marqué. Autre terre de mélanges, le Proche-Orient des croisades, que Servais relie au milieu du XXe siècle autour du personnage de Godefroid de Bouillon (Dupuis) dans cette seconde partie où l’auteur prend plaisir à démonter les certitudes historiques qui en ont fait un mythe national en Belgique. Encore plus complexe apparaît la vision de Dufaux et Xavier dans le tome VII de Croisade, où chrétiens et musulmans semblent perdre leurs repères chez Le maître des sables (Le Lombard).
C’est un Moyen Âge indistinct et incertain qui sert de décor aux aventures de H.Ell, ce héros imaginé par deux solides praticiens de la bd, Desberg et Vrancken ; le premier tome, La mort, sous toutes les formes (Le Lombard), met en scène ce personnage à la fois déclassé et instable. En revanche, dans l’excellente collection Explora, Adam, Convard et Bono proposent un très précis premier volume consacré à Marco Polo, Le garçon qui vit ses rêves (Glénat).
On arrive maintenant à des personnages historiques plus ou moins romancés. Jodorowsky et Theo continuent à raconter, avec beaucoup de libertés, Le pape terrible, autrement dit Jules II, confronté à La pernicieuse vertu (Delcourt). Bonneval et Micol se sont associés pour faire revivre l’ancêtre du premier, Bonneval Pacha, dont sort la troisième partie, Le Turc (Dargaud). Delalande, Prolongeau et Lapo se sont attachés à Cagliostro, dont ils supposent un Pacte avec le diable (Delcourt) qui leur fait dépeindre la France d’avant la Révolution avec bien des approximations, y compris graphiques. Ce reproche ne sera pas adressé à Dufaux et Jamar, qui concluent l’histoire de Double Masque avec L’Hermine (Dargaud) du sacre de Napoléon, ce qui nous vaut à nouveau de magnifiques reconstitutions.
Après avoir laissé les Chimère(s) 1887 et, plus particulièrement, La furie de Saint-Lazare (Glénat) dans le monde interlope reconstitué par Pelinq, Melanÿn et Vincent, franchissons l’Atlantique avec Colorado Story (Dupuis), qui, grâce à Cauvin et Lambil, constitue le 57e épisode des Tuniques bleues qui se retrouvent, toujours lors de la guerre de Sécession, aux prises avec une bande sudiste. Un peu plus au sud et un peu plus tard, la Terre de feu de la fin du XIXe siècle revit dans le dernier tome de Cap Horn : Le Prince de l’âme (Les Humanoïdes associés) nous rapproche, grâce à Perrissin et Riboldi, de la grande Histoire ; pratiquement au même endroit et en même temps, Matthieu Bonhomme emmène Esteban dans Le sang et la glace (Dupuis). Autre histoire de mer, avec Les chasseurs d’écume : Debois et Fino montrent 1913, le patron de pêche (Glénat) ou comment on passe des dures eaux de Douarnenez à celles encore plus dures de Sébastopol.
D’un conflit à l’autre, voici deux histoires se déroulant au cœur de la Seconde Guerre mondiale. Tout d’abord, la deuxième partie de Stalingrad Khronika (Dupuis) permet à Bourgeron et Ricard de poursuivre leur description des jeux cyniques de certains combattants ou présumés tels. Ensuite, Alcante et Jovanovic développent les Transmutations (Glénat) auxquelles, au nom de l’Ars Magna, occupants et occupés de la Belgique voudraient se livrer. C’est en revanche juste après, en 1947, que se situe, en Sicile, le deuxième épisode du fantastique Vito, dans lequel Éric Stalner dévoile Le trimangre (Glénat).