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Historique des éditoriaux:

Editorial et articles de la lettre numéro 84

  du 05/02/2017

Editorial de : Jean Etèvenaux

Ce 24 février va voir le dixième anniversaire de la mort d’André Mure. Personnage emblématique de la vie culturelle régionale et plus particulièrement littéraire, il demeure dans la mémoire de pratiquement tous les acteurs et participants des animations lyonnaises qui ont fait de la métropole le centre de rayonnement qu’elle est devenue.
Fidèles à son souvenir, nous avons créé, dès son décès, le Prix André Mure qui, chaque année, s’attache à « primer une personne ayant honoré Lyon dans les domaines artistique, gastronomique, littéraire ou autre ». Au mois de septembre, nous avons eu le plaisir de remettre ensemble les éditions 2015 et 2016 à Michel Le Royer et à Simone et Charles André, ce dernier ayant d’ailleurs été joué  par le premier.
En attendant le prochain millésime, nous organisons, en partenariat avec l’Académie du Merle blanc, fondée par Edmond Locard et longtemps animée par André Mure, une journée spécialement consacrée à ce dixième anniversaire. Avec la présence de Christian et Muriel Mure, elle se déroulera en deux temps le jeudi 9 mars :
- le matin, à 10 h 30, nous nous retrouverons autour de la tombe d’André Mure dans le cimetière de Sain-Bel, où nous déposerons une couronne ;
- à midi, nous nous réunirons avec nos amis du Merle blanc pour un déjeuner à l’Institut Vatel.
Cette commémoration se déroulera avec la participation des municipalités de Lyon et de Sain-Bel.
D’ores et déjà, nous demandons donc à toutes les personnes intéressées, membres ou non de la Sélyre, de bien vouloir s’inscrire au siège de l’association, de préférence en téléphonant au 06 09 46 49 46. À partir de là, les modalités pratiques pourront être définies, notamment pour le transport à Sain-Bel.
Merci de ne pas attendre le dernier moment pour vous joindre à nous.

Coup de cœur pour Oblomov

Au détour d’une émission de France Culture, deux phrases au sujet d’un certain Oblomov ont attiré mon attention. L’inertie morale et physique du personnage à peine évoqué m’a littéralement fasciné. Est-ce l’hiver qui donne envie de rester bien au chaud, calé dans son canapé avec le plaid en laine des Pyrénées à portée de main ? Gontcharov, un des fondateurs du roman réaliste russe, est l’auteur d’un grand texte au ton subtil, tour à tour lyrique, poétique, badin, ou ironique voir burlesque, que Tolstoï et Dostoïevski ont salué, à sa publication en 1859, comme un chef d’œuvre.
Oblomov s’impose comme un livre essentiel encore aujourd’hui, car il brosse un portrait psychologique inédit dans la littérature et intemporel, dans une Russie où le monde ancestral de la noblesse et du servage — aboli en 1861 — vit sa dernière génération.
Gontcharov  portait en lui son personnage, et pendant plus de dix ans, il a tenté de s’en libérer par l’écriture, de peur d’être contaminé par sa stérile négativité. Oblomov incarne l’immobilité : pour lui tout déplacement, changement, initiative est une épreuve insurmontable, il ne faut pas moins d’une centaine de pages pour faire sortir cet antihéros de son lit ! Sa léthargie fascine, son indolence amuse, son obstination à ne prendre strictement aucune décision inquiète. S’agit-il d’un malade en très bonne santé : un mélancolique ? d’un paresseux extrême ? ou d’un stylite, une incarnation de la sagesse ?

Dans la première partie du roman nous faisons intimement connaissance avec le personnage, son entourage et son enfance. Oblomov est l’héritier d’un domaine familial comptant 300 serfs, paradis perdu d’une enfance idyllique, l’Oblomovka, « terre promise où coulent les fleuves de lait et de miel où l’on mange le pain que l’on n’a pas gagné à la sueur de son front ». Les descriptions oniriques des lieux, la cuisine notamment, des activités, dont la sieste, tient une grande place, des personnages, des plus humbles à la figure du père, sont empreintes d’une insondable nostalgie, une espèce d’Arcadie russe.
Une double intrigue se met en place dans la seconde partie du roman. L’ami d’enfance, Stolz, qui seul comprend Oblomov, bien qu’il en soit l’exact opposé, organise une rencontre avec Olga. Oblomov, presque malgré lui, en tombe sincèrement amoureux. Cela va-t-il lui permettre de sortir de son apathie ? Cette attirance réciproque va-t-elle pouvoir se réaliser dans une union heureuse ? Et, d’autre part, la situation matérielle d’Oblomov va-t-elle continuer à péricliter sous les coups de son incapacité à prendre des décisions et ceux des escroqueries de son « ami » Tarantiev ?
Au fur et à mesure Oblomov se dégage de la figure du désenchantement pour apparaître comme profondément lucide et mesuré. Comme Mme de Clèves, son renoncement est lié à la certitude d’une erreur. L’erreur de la passion et l’illusion, mais aussi celle de l’insatiable de l’être. La sagesse d’Oblomov choisit une vie à l’abri des secousses, mais risque de l’anéantir dans une torpeur anesthésiante. Ne pas choisir d’avenir, serait-ce une façon de nier le temps ? L’immuable imite-t-il si bien l’éternité ?
Les promenades rêveuses ou rêvées baignent dans la lumière de Rousseau, les gâteaux crémeux ont le goût de la madeleine de Proust, les dialogues burlesques et absurdes entre Oblomov et son domestique sonnent comme du Beckett. Lénine, né dans la même ville que Gontcharov, a vu dans Oblomov tous les défauts de la société russe et incarne pour lui l’homme à abattre. Jean-Bertrand Pontalis, dans Perdre de vue, fait d’Oblomov un se ses patients, et Oblomov est l’objet même de la phénoménologie de la paresse construite par Emmanuel Levinas dans  De l’existence à l’existant.
Ce grand livre crée un archétype humain, l’oblomovisme : le paresseux comme hypersensible mélancolique qui se méfie du monde, tout comme Molière avec Tartuffe ou Harpagon.  Volodia Serre a mis en scène une adaptation à la Comédie-Française en 2013. Ce roman englobe une vision complexe d’un monde perpétuellement renouvelé dans ses contradictions. Oblomov est devenu un mythe littéraire universel qui interroge avec pertinence et obstination la course poursuite du « progrès ».
Odile Gasquet
Ivan Gontcharov, Oblomov, Paris, Gallimard, 2016 [réimpression du titre paru dans la collection Folio en 1982 et 2007, version critiquée par certains car elle apparaît tronquée ; édition originale en russe : 1859], 576 pages

 

EXERCICE DE PARLER LYONNAIS

Nizier du Puitspelu, est le pseudonyme de Clair Tisseur, un des écrivains lyonnais les plus populaires de la fin du XIXe siècle. On lui doit la revue Vieilleries lyonnaises et d’avoir fondé l’Académie du Gourguillon, un groupe d’hommes de lettres et d'artistes qui se voulait défenseur de la langue lyonnaise. Il donne ici la définition d'un mot à trouver. Lequel ?

Ce sont balayures, déchets : les épluchures de pois gourmands, de clergeons, de doucettes, de poule-grasse, de roquette, de bourcettes, de levrettes, de dent-de-lion, de blanchettes, de scaroles, de groin-d'âne ou de tout autre hortolage ; les briques de vos topettes cassées ; les braises de pain ; les bauches de pastonade ; les chavasses de rave ; les raclures de doigts-de-mort, de petites raves, de racines jaunes ; les gonfles de la laitance de vendredi ; les tirpilles et les dinquettes du bouilli ; les picous de cerises ; le savoret qui a bu le bouillon ; les grésillons du poêle ; le restant du panet, du craquelin ou du chaudelet petafiné par le canari ou la merlasse ; les cofies de graines de soleil que Jacquot a délicatement concassées ; les pelures de truffes ; les ballons trop aigres qui font mal au ventre aux enfants ; les cachons d'abricot que vous avez cassés pour en mêler les amandes à votre marmelade ; les poires trop blettes ; les flageoles gâtés ; les vieilles pattes ; les grolles hors d'usage ; les pesettes que vos tourterelles n'ont pas mangées ; les débris de bugnes ou de matefaims restés sur l'assiette ; la soupe de godelle ou de farine jaune au fond de l'écuelle ; le demeurant de corée, de melette, de fane ou de melachon, dont le miron n'a pas voulu ; les os que votre cabot a rongés ; le sarron qui a servi à sécher votre carrelage mouillé ; les bouquets de grillets, de fleurs-de-Rome, de cocus ou d'ivrognes (suivant la saison), dont les tiges flétries ont empuanti l’eau dans laquelle elles baignaient ; la rite qui aidait à serrer le bondon de votre cenpote ou le piston de votre seringue ; le bourron de fleuret qui n'a pu servir à rapetasser les solettes ou les rentures de vos bas ; les bouts de chevillière ; l’âme du peloton défilé ; les plumes échappées de votre couette ; la balloufe ou la paille de gros-blé qui faisait une paillasse pour votre culot ; les toiles d'iragnes, la bardanière hors de service ; le pati et le perrier de la poulaille dont vous dinâtes hier ; les brondes arrachées à votre balai de biè ; la vergette dont il ne reste que le bois ; la lie de vos baîssières, de la feuillette ou du caquillon récemment soutirés, enfin toutes ces choses avec ou sans nom, que nous mettions jadis en cuchon au mitan de la rue, attendant l’ânier et son tombereau, et dont maintenant nous emplissons le siau que la voirie nous oblige d'avoir à notre porte. 

 

Le sens de la vie publique

Les incertitudes de la vie politique intérieure jointes à la complexité des relations internationales ainsi que la désinformation et la manipulation accompagnant la présentation de situations dramatiques amènent à s’interroger sur les fondements et l’expression de la vie publique. Quel que soit le côté par lequel on l’aborde, celle-ci ne semble plus aller de soi de manière automatique. Le citoyen se pose légitimement des questions, qu’il peut développer grâce à un certain nombre d’ouvrages.
Ainsi, Philippe Aghion propose de Repenser la croissance économique (Paris, Collège de France / Fayard, 2016, 72 pages). Jean-Claude Carrière, lui, lance un appel : Utopie, quand reviendras-tu ? (entretiens avec Gilles Vanderpooten, Paris, L’Aube, 2015, 176 pages). Antoine Delestre et Clara Lévy s’efforcent de discerner L’esprit du totalitarisme (Paris, L’Aube, 2016, 176 pages). On comprend aussi que Vincent Delecroix devine l’Apocalypse du politique (Paris, Desclée de Brouwer, 2016, 368 pages).
D’une manière concrète, sous la direction d’Anna Caiozzo, on étudie Mythes, rites et émotions. Les funérailles le long de la Route de la soie (Paris, Honoré Champion, 2016, 536 pages). Plus généralement, Olivier Zajec propose une Introduction à l’analyse géopolitique. Histoire, outils, méthodes (3e édition augmentée et mise à jour, Monaco, Le Rocher, 2016, 250 pages), tandis qu’Aymeric Chaprade tient la Chronique du choc des civilisations (Paris, Chronique éditions, 2013, 272 pages). Cela rappelle les rapports, étudiés sous la direction de Jean Baechler et Jean-Vincent Holeindre, entre Guerre et politique (Paris, Hermann, 2014, 286 pages).
Abordant une question de fond, Régis Debray et Renaud Girard s’interrogent : Que reste-t-il de l’Occident ? (Paris, Grasset, 2014, 142 pages). Paul-François Paoli relève le Malaise de l’Occident. Vers une révolution conservatrice ? (Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2014, 320 pages). Pourtant, pour Dariush Shayegan, La lumière vient de l’Occident. Le réenchantement du monde et la pensée nomade (Paris, L’Aube, 2013 [nouvel avant-propos], 496 pages). Fournissant un outil, Patrick Mérienne propose l’Atlas des 28 États de l’Union européenne (Rennes, Ouest-France, 2015, 48 pages). Quant à la nature de cette construction politique, Jean-François Daguzan interroge : La fin de l’État-Nation ? De Barcelone à Bagdad (Paris, Cnrs Éditions, 2015, 64 pages).
Si l’on s’engage sur le long terme, on suivra Rémi Brague s’interrogeant : Où va l’Histoire ? (entretiens avec Giulio Brotti, Paris, Salvator, 2016, 192 pages). Dans une perspective semblable, on relira avec intérêt Jacques Ellul : La parole humiliée (Paris, La Table ronde, 2014 [1re édition : Le Seuil, 1981], 432 pages), Pour qui, pour quoi travaillons-nous ? (textes choisis, présentés et annotés par Michel Hourcade, Jean-Pierre Jézéquel et Gérard Paul, Paris, La Table ronde, 2013, 256 pages) et, avec Patrick Chastenet, À contre-courant (entretiens, édition révisée et augmentée, Paris, La Table ronde, 2014 [1re édition : 1994], 272 pages). On y ajoutera Hériter d’Ellul. Centenaire Jacques Ellul (1912-1994) (actes des conférences du 12 mai 2012, Paris, La Table ronde, 2013, 200 pages) et, sous la direction de Patrick Troude-Chastenet, Comment peut-on (encore) être ellulien au XXIe siècle ? (actes du colloque des 7, 8 et 9 juin 2012, Paris, La Table ronde, 2014, 496 pages).
Plus anciennes, mais toujours stimulantes, les œuvres de Stefan Zweig peuvent être reprises. Ainsi ses échanges avec Klaus Mann : Correspondance 1925-1941, suivie de trois essais de Klaus Mann : Jeunesse et radicalisme, Érasme de Rotterdam et Stefan Zweig (édition établie et annotée par Dominique Laure Miermont, traduit de l’allemand et préfacé par Corina Gepner, Paris, Libretto, 2016, 224 pages) et ceux avec Romain Rolland : Correspondance 1928-1940 (édition établie, présentée et annotée par Jean-Yves Brancy, traduction des lettres allemandes par Siegrun Barat, Paris, Albin Michel, 2016, 624 pages). De même, ses Inédits constituant le n° 156, décembre 2013, d’Approches.
Centrés sur la France, les ouvrages suivants poursuivent le questionnement. Serge Federbusch s’écrie : 1789, 1815, 1830, 1870, 1940, 1958. Français, prêts pour votre prochaine révolution ? La France doit-elle toujours s’effondrer avant de se réformer ? (Bruxelles, Ixelles Éditions, 2014, 276 pages). Bruno Fuligni rappelle la solide tradition de L’art de retourner sa veste. De l’inconstance en politique (Paris, Vuibert, 2016, 304 pages). Guillaume Duval n’hésite pas à se réjouir : La France ne sera plus jamais une grande puissance ? Tant mieux ! Et quelques autres (bonnes) raisons de ne pas désespérer (Paris, La Découverte, 2015, 216 pages). Jean-Pierre Rioux récuse tout pessimisme dans Au bonheur la France (Paris, Cnrs, 2016 [1re édition : Perrin, 2004], 456 pages). De même, Jean Viard voit La France dans le monde qui vient. La grande métamorphose, suivi de Chroniques sociologiques (Paris, L’Aube, 2013, 272 pages). C’est également une forme d’optimisme qu’Armel Gourmelon exprime dans son parcours de responsable syndical : Militant parmi tant d’autres (Le Plessis-Robinson, Frédéric Aimard éditeur / Spfc, 2015, 186 pages). Enfin, mère et fille dialoguent sur la société, puisque Clara Gaymard et Bérénice Bringsted affirment sans ambiguïté : Faut qu’on en parle ! Le monde a changé (Paris, Plon, 2016, 256 pages).
Jean Étèvenaux
 

Mythologies d’hier et d’aujourd’hui

La bande dessinée sert souvent de rencontre. Non seulement entre, généralement, un dessinateur et un scénariste — qui peuvent d’ailleurs se démultiplier, sans compter les coloristes, les auteurs du récit original et les commentateurs et conseillers — mais encore entre des réalités et des fictions qui s’entrecroisent et donnent aux albums un air de vécu tout en plongeant dans toutes sortes de fictions. Il en est ainsi avec les mythologies, qu’il s’agisse de celles d’autrefois, plus ou moins revisitées, et les grandes épopées qui, plus récemment, font figure de sagas des temps modernes.
Mais commençons avec l’Antiquité. On a l’impression que plus les déconstructeurs de la société contemporaine s’acharnent à en balayer les racines, plus le public se plaît à reprendre contact avec ce qu’il faut appeler les mythes fondateurs. Cela peut même s’effectuer d’une manière parodique tout en restant fidèle aux origines. Ainsi, avec le septième tome des Petits Mythos, Cazenove et Larbier présentent-ils, d’une manière aussi enjouée que détaillée Les raclées d’Héraclès (Bamboo), autrement dit les douze travaux d’Hercule, répertoriés et expliqués bien en détail ; les auteurs ont même produit un album d’une centaine de pages sur La mythologie expliquée par les petits Mythos.
Existe aussi une approche plus littéraire, patronnée par Luc Ferry pour en donner à la fois l’inspiration et le sens, puisque s’y trouvent « des leçons de sagesse d’une incomparable profondeur ». Il s’agit, chez Glénat, de la série La sagesse des mythes. Sur des scenarios de Clotilde Bruneau, Pierre Taranzano propose le premier tome de L’Iliade sous le titre de La pomme de discorde, Mauro de Luca dépeint Thésée et le Minotaure et Giuseppe Baiguera montre Prométhée et la boîte de Pandore. Il est d’ailleurs significatif que ce dernier mythe ait donné naissance, grâce aux efforts conjugués de Christophe Bec et Stefano Raffaele, à toute une série de science-fiction dénommée Prométhée dont vient de paraître le quatorzième tome, Les âmes perdues (Soleil).
Les personnages de la mythologie servent également de décor à des aventures se déroulant dans l’Antiquité. Ainsi en est-il d’Alix, le personnage créé en 1948 par Jacques Martin et qui, depuis sa mort survenue en 2010, poursuit sa traversée du monde au premier siècle avant notre ère. Grâce à Pierre Valmour et Marco Venanzi, le voici cette fois, toujours au service de César, confronté aux manigances de Pompée autour de L’or de Saturne (Casterman). Une quarantaine d’années plus tard, le héros, devenu Alix senator, est confronté au Hurlement de Cybèle (Casterman) puisque Valérie Mangin et Thierry Démarez l’amènent sur les traces de ses enfants du côté de l’ancienne Troie.
Mentionnons aussi ce qui tourne autour des légendes construites autour de Jésus. Pour le deuxième tome de Lacrima Christi (Glénat), À l’aube de l’Apocalypse, qui s’insère dans le vaste ensemble du Triangle secret, Didier Convard et Denis Falque poursuivent leur quête d’improbables survivances. C’est un peu le même phénomène que développent Laurent Vicomte et Anaïs Bernabé dans Rien (Glénat), le troisième tome de Sasmira, en mêlant les temps pharaoniques à la Belle Époque.
Plus sereins, au moins en apparence, apparaissent les seules références au XXe siècle. L’œuvre de Marcel Pagnol est ainsi devenue légendaire, avec la création de véritables types humains et littéraires. La seconde partie de Topaze (Bamboo) donne à Serge Scotto et Éric Stoffel, sur des dessins d’Éric Hübsch, l’occasion de montrer l’évolution d’un honnête enseignant… Les mêmes, avec cette fois les crayons de Morgann Tanco, font revivre le si universel Château de ma mère (Bamboo). La recherche s’avère assez semblable pour qui tente d’atteindre Le royaume des étoiles (Glénat) que va chercher le Saint-Exupéry de Saint-Dizier et Fernandez…
Gihé

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