Editorial de : Jean Etèvenaux
Les membres de la Sélyre et les amis qui les accompagnaient ont eu beaucoup de chance, le samedi 27 septembre, de découvrir en avant-première la maison de Claude Bernard rénovée, à la fois la partie musée et la ferme natale. Ce fut en effet avant l’inauguration officielle à Saint-Julien que, pendant plusieurs heures, ils ont pu se plonger dans un morceau de l’histoire beaujolaise qui tient non seulement à la science, mais aussi à la littérature et au patrimoine. Ils n’en ont que plus chaleureusement remercié la communauté de communes Agglo Villefranche Beaujolais — qui a pris la succession de Beaujolais Vauxonne — et l’association des Amis du musée Claude Bernard qui leur ont permis cette visite.
Avec le temps radieux qui a caractérisé l’arrière-saison, les participants ont éprouvé le plaisir d’une véritable découverte, tant les travaux entrepris et la mise en valeur de cette bâtisse valent un détour même pour ceux qui connaissaient les lieux avant la fermeture de 2012. Ils ont bénéficié de la conférence de Martine Courtois qui, développant ce qu’elle avait délivré lors du colloque du 12 octobre 2013, a montré une destinée certes malmenée, mais aussi les espoirs de succès qu’il escomptait dans le domaine littéraire, tout comme l’enracinement qu’il a développé dans la région. À la fois produit du milieu du XIXe siècle et phare de la science d’alors, avec une histoire évidemment enjolivée, il reste ce médecin et ce physiologiste que ses contemporains ont finalement découvert et que des générations d’étudiants et de chercheurs ont honoré. Ce fut aussi, évidemment, l’occasion de redécouvrir son Arthur de Bretagne, une pièce médiévale comme l’époque les aimait.
Après que certains eurent fait le plein soit de livres soit de bouteilles de brouilly « cuvée Claude Bernard », voire des deux, ce fut le départ pour le Château des Loges, au Perréon, où un succulent déjeuner fut servi dans un minimum de temps. Il fallait en effet se rendre ensuite à Gleizé, à la chapelle d’Ouilly toute proche, pour une inauguration mettant en valeur, autour des œuvres de Jean-Claude Durand-Boguet — très inspirées par les lettres des mots face aux pressions contemporaines —, tout un ensemble d’activités culturelles, chapeautées par la nouvelle association Des livres et des histoires. Les adhérents de la Sélyre ont naturellement découvert avec ravissement les uns et les autres.
Ce déplacement au musée Claude Bernard, qu’il avait fallu, à cause des travaux de restauration, déprogrammer l’année précédente — puisque c’était le bicentenaire de sa naissance —, a procuré de bien agréables moments aux participants. Il a également servi de confirmation pour la vocation de la Sélyre à rassembler les amoureux des lettres sur des thématiques multiples.
Coup de cœur pour Le Royaume
Le Royaume d’Emmanuel Carrère est, à défaut d’atteindre celui de Dieu, assurément celui du règne de la littérature. Ce livre brillant a de multiples entrées. Sa confession nous captive. Nous, « pauvres pécheurs », recevons en pâture les tribulations d’un poète, historien, dramaturge, enquêteur, philosophe… aux prises avec l’expérience d’une conversion tardive au christianisme, puis du désamour et de la rupture, avec retour à un scepticisme généreux et bienveillant.
Ce qui nous émerveille c’est cette position, décrite avec humour, de l’ingénu au pays de la croyance, une sorte de Candide des temps modernes. Un passage met parfaitement en scène la confrontation entre la volonté de croire et la croyance. La croyance qui ne veut pas croire, qui ne désire pas croire mais qui croît. Cette évidence est si délicate à atteindre que l’auteur, lorsqu’il en est saisi, a déjà peur de ne plus l’avoir, de ne pouvoir la garder en lui. L’émotion est sincère.
De quoi s’agit-t-il ?
Le narrateur part à la recherche du Royaume de Dieu. Le chemin est périlleux : pour l’accompagner, il a principalement sur ses étagères les Évangiles et l’Histoire des origines du christianisme de Renan, ce qui l’amène sur les traces des tout premiers chrétiens du début de notre ère. Il suit précisément les pas de Paul et de Luc, lesquels ont transformé la petite secte juive clamant que Jésus-Christ était bien le Messie en une religion qui, en trois siècles, a complètement bouleversé l’Empire romain au point d’en faire un empire chrétien. Cette histoire en soi est déjà, on s’en doute, pleine de rebondissements et de péripéties, la trame historique scrupuleusement retracée est respectée.
Mais Emmanuel Carrère ne fait pas de l’Histoire, ni encore moins de roman historique qu’il déteste — à ce propos il nous fait éclater de rire avec son « atrium »… Il balade aussi son lecteur dans le monde contemporain où il pose avec acuité la question de la croyance. Le Royaume est aussi une méditation sur la sagesse, la vérité, la culpabilité, l’amour et les voies pour y parvenir. On s’attache à ce narrateur qui essaye tout ce que tant de gens bien attentionnés à son égard lui conseillent pour parvenir à un accord avec lui-même et les puissances célestes. Il se jette dans cette conquête avec autant de fougue que de naïveté : ascétisme, charité, méditations, prières, frugalité, eucharisties, retraites et pèlerinages mais aussi yoga et analyse.
Chaque épisode est un régal d’humour tendre et de désopilante déconstruction de nos pulsions, de notre narcissisme et de notre irréductible soif d’éternité. Certains aspects du message christique sont disséqués avec méthode : la résurrection et le jugement dernier, le sermon sur la montagne ou « les premiers seront les derniers » et l’hospitalité inconditionnelle. À ce sujet, un épisode hilarant avec la baby-sitter nous fait très tôt comprendre l’issue fatale, avec le retour inéluctable au doute d’un septique agnostique.
Ce livre est un dialogue intérieur entre la position d’un chrétien et celle d’un athée incarné dans un même personnage. Cette mise en scène est une dramaturgie où nécessités passées et contemporaines de donner sens à notre existence convergent. Le narrateur en sait-il trop ou trop peu ? C’est un livre érudit où l’on apprend beaucoup avec gourmandise mais c’est aussi un témoignage empreint d’humilité. Cette humilité est sensible dans le « je » subjectif et hésitant face aux paroles de l’Évangile données en citations, obligeant le lecteur à s’interroger. Cette humilité est la marque d’une profonde humanité qui ne peut se satisfaire d’œuvres caritatives et humanitaires de bonne conscience.
Habile, l’écrivain en quête de personnage en a-t-il trouvé un à sa mesure ? Nous sommes embarqués sur les traces des premiers chrétiens dans une grande épopée littéraire contemporaine — n’en déplaise aux membres du jury du prix Goncourt qui ont eu l’aplomb de ne pas sélectionner, pour l’attribution de l’édition 2014, Le Royaume » plein d’Esprit et d’esprit d’Emmanuel Carrère.
Odile Gasquet
Pour les jeunes
La rentrée scolaire effectuée, il convient de ne pas donner à l’indispensable lecture un visage uniquement scolaire. Voilà pourquoi un certain nombre de titres procureront aux enfants et aux jeunes des moments de loisir et de détente, qui peuvent servir aussi à élargir les connaissances. Les titres suivants pourront y aider.
Grâce à Stéphane Bern, avec la participation de Julien Colliat, la collection Les mystères de l’Histoire permet de découvrir La Préhistoire. L’incroyable épopée de l’histoire de l’homme, puis L’Égypte ancienne, ensuite Jules César et l’Empire romain et Les chevaliers de la Table ronde. La légende (chaque volume : Paris, Albin Michel, 2013, 28 pages). On y ajoutera cinq présentations de personnages : d’abord, par Sabine Carayon et Émilie Dedieu, Gengis Khan. L’enfance d’un roi (Ariana / Mornant, Éditions des Samsãra, 2012, s.p. [en fait, 58 pages]), puis, par Elen Galford, Jules César. Le Romain qui conquit un empire (Rennes, Ouest-France, 2014 [édition originale en américain : 2007], 64 pages), ensuite, par Philip Wilkinson, Jeanne d’Arc. L’adolescente qui sauva la France (Rennes, Ouest-France, 2014 [édition originale en américain : 2007], 64 pages) et, enfin, deux ouvrages d’Eliette Jafflin-Millet : Claude Bernard à Saint-Julien et Antoine de Saint-Exupéry (Gleizé, Éditions du Poutan, le premier en 2013, 32 pages, le second en 2014, sans pagination [en fait, 44 pages]).
On peut remonter le temps à travers quelques approches romancées. Alain Plas raconte Jur’Alpes Story. Voyages dans le temps (Menton [?], Sourire en bandoulière, 2014, 126 pages). Odile Lozachmeur fait découvrir Le menhir sacré, Le tournoi ensorcelé et La disparition du pirate (Rennes, Ouest-France, 2013, chaque volume : 96 pages). Gérard Herzhaft conduit une Mission chez les Vikings (Charleroi, Éditions du Chemin, 2012, 200 pages). Quant à Christelle Hulet-Gomez et Émilie Dedieu, elles dévoilent Isis et Osiris et Kimati et la montagne aux esprits (Ariana / Mornant, Éditions des Samsãra, 2012, sans pagination [en fait, respectivement 54 et 48 pages]).
Voici maintenant quelques titres divers. Anne Cerasoli démonte un Micmac chez les matous (Paris, Le Pommier, 2012, s.p. [en fait, 36 pages]). Dominick relate L’histoire originale et très arrangée de l’origine du Père Noël (Lyon, M L’éditeur, 2010, 64 pages) et, avec Delphine Berger-Cornuel, s’interroge : « Mais qui a donc ? » (Lyon, M L’éditeur, 2013, 32 pages). Gaël Dubreuil et Julien Tixier font sentir Lucas et le parfum voyageur (Paris, Vilo, 2012, s.p. [en fait, 32 pages]). Enfin, tous publiés au même endroit (Ariana / Mornant, Éditions des Samsãra), apparaissent les Histoires de cœurs de Laure Phélipon (2011, s.p. [en fait, 40 pages]), l’Aventure géométrique de Nicole Rossignol-Ben Hamed (2012, 2 + 36 pages), Les pêcheurs de brouillard de Nicole Snitselaar et Émilie Dedieu (2012, s.p. [en fait, 64 pages]) et, consacré à la Tunisie, Racontez-moi la Révolution…, d’Ingrid Chabbert et Loren Bes (2011, s.p. [en fait, 46 pages]). Jean-Gabriel Delacour
Bd : héros et Histoire
L’Histoire demeure un grand sujet d’inspiration pour la bande dessinée, qu’il s’agisse de sa mise en scène ou de son utilisation comme contexte pour divers scénarios. Les deux peuvent d’ailleurs être mêlés à la manière des grands romans historiques joignant la fiction, notamment policière, à la réalité d’autrefois.
David Chauvel et Michael Le Galli, avec des dessins de Gildas Java, racontent le début d’Alexandre. L’épopée (Glénat) dans Un roi vient de mourir. Un univers tout aussi impitoyable est décrit par Éric Adam, Didier Convard, Stéphane Bourdin et Fred Vignaux dans Vercingétorix (Glénat / Fayard), restitution allant au-delà des légendes.
Franchissons les siècles et même les continents avec le cinquième tome de Juge Bao (Les Éditions Fei) : Patrick Marty et Chongrui Nie font démonter à ce magistrat du début du XIe siècle le mystère constitué pat Les larmes de Bouddha. Revenons à notre Moyen Âge occidental à travers les tomes 3 et 4 de Campus Stellae (Glénat) : Pierre-Roland Saint-Dizier et Andrea Mutti font parcourir aux pèlerins Le pont des Trois Diables. D’Arles aux Pyrénées et La mort aux quatre visages. De Vézelay à Compostelle. Mathieu Gabella, Étienne Anheim, Valérie Theis et Christophe Regnault racontent avec brio, eux, les difficultés de Philippe le Bel (Glénat / Fayard). Bien plus légendaire, mais inspiré de Victor Hugo, le troisième volume de Notre-Dame (Glénat), Amamké, permet à Jean Bastide et Robin Recht de reconstruire l’Histoire et une histoire.
On arrive à une époque tout aussi troublée, le XVIe siècle. S’inspirant, eux, de Shakespeare, J.B. Djian [en fait Jean-Blaise Mitildjian], Olivier Legrand et Julie Ricossé lancent la saga d’un Prospero (Vents d’Ouest), tout heureux d’être Le mage de Milan. Au temps des guerres de Religion, quatre épisodes rassemblés dans le deuxième volume de l’intégrale de Daniel Bardet et François Dermaut pour Les chemins de Malefosse (Glénat), mixent avec bonheur reconstitution, humour et violence.
Un grand bond au XIXe siècle, où les bas-fonds de l’Angleterre victorienne font toujours recette. D’abord avec le deuxième tome consacré aux Golden Dogs (Le Lombard), plus particulièrement l’un d’eux, Orwood, présenté par Stephen Desberg et Griffo. Ensuite avec le cinquième épisode des Quatre de Baker Street (Vents d’Ouest), qui découvrent non seulement La succession Moriarty mais aussi une sorte de revenant. De l’autre côté de l’Atlantique, au moment où Cuba passe des Espagnols aux Américains, Pierre Boisserie et Éric Lambert montrent, dans le cinquième volume de Flor de Luna (Glénat), une impitoyable Christie.
Peu de temps après, choisissant comme cadre le début du XXe siècle et la course au pôle Sud, Jean-Claude Bartoll et Bernard Kölle développent, dans la première partie d’Antarctica (Glénat), un Jeu de dupes qui ne se révèle pas sans dangers. Il y en a aussi beaucoup dans le Paris de la même époque mis en scène par Wilfrid Lupano et Yannick Corboz à travers le troisième tome de L’assassin qu’elle mérite (Vents d’Ouest), Les attractions coupables.
Une très belle évocation, maintenant, avec Madame Livingstone. Congo, la Grande Guerre (Glénat), grâce aux talents conjugués de Barly Baruti et de Christophe Cassiau-Haurie, magnifique restitution du premier conflit mondial du côté des Belges, des Allemands et des Noirs. Retour en Europe, mais celle des ébullitions de l’entre-deux-guerres, grâce à Jack Manini et Olivier Mangin qui, dans le deuxième tome de La guerre des amants (Glénat), dépeignent un Bleu Bauhaus captivant autant que compliqué.
On terminera avec le début d’un Vietnam (Treize Étrange) revu par Frédéric Brrémaud et Chico Pacheco, qui mettent leur héros sur La voie du Bouddha, plus qu’improbable dans ce pays au temps de la guerre menée par les États-Unis. Gihé
Sur l’histoire du christianisme
Pour comprendre le christianisme, religion bimillénaire établie sur les cinq continents, à la fois liée à l’Antiquité gréco-romaine et ouverte à toutes les civilisations, un certain nombre de titres peuvent être retenus. Il en est qui plongent dans un passé plus ou moins ancien tandis que d’autres concernent directement notre époque.
Avec Anne Bernet, on suit Les chrétiens dans l’empire romain. Des persécutions à la conversion Ier – IVe siècle (Paris, Tallandier, 2013 [1ère édition : Perrin, 2003], 592 pages). Mais il convient d’aller aussi plus à l’est, pour découvrir L’apôtre Thomas et le christianisme en Asie. Recherches historiques et actualité ([Marly-le-Roi], Éditions de l’AED, 2013, 224 pages). De l’époque moderne, Jean-Marie Kroug dégage La saveur de l’amour divin. Le vocabulaire amoureux de trois femmes mystiques au XVIIe siècle (Saint-Maurice, Éditions Saint-Augustin, 2013, 240 pages), tandis que Gérard Cholvy s’attarde sur Le XIXe. “Grand Siècle“ des religieuses françaises (Perpignan, Artège, 2012, 136 pages). Voici maintenant, à cheval sur les deux derniers siècles, grâce au cardinal Philippe Barbarin, à Philippe Curbelié, à Jean Étèvenaux, à Christian Delorme et à François Asensio, des Figures lyonnaises de la foi. Conférences de Carême à Fourvière 2014 (Paris / Les Plans-sur-Bex, Parole et Silence, 2014, 168 pages). Brigitte Glutz-Ruedin raconte l’Hirondelle d’Allah. Une Cornette en mission au pays des Sultans (Saint-Maurice, Éditions Saint-Augustin, 2014, 336 pages) alors que Gilles François et Bernard Pitaud font revivre Madeleine Delbrêl. Poète, assistante sociale et mystique (Bruyères-le-Châtel, Nouvelle Cité, 2014, 324 pages). Dans une approche plus générale, Louis Daufresne retrace Le roman des héroïnes de Dieu (Paris, Éditions du Rocher, 2013, 216 pages). Deux aspects différents du XXe siècle sont évoqués, d’abord par Sergio Luzzatto montrant Padre Pio. Miracles et politique à l’âge laïc (Paris, Gallimard, 2013 [édition originale en italien : 2007], 528 pages), puis par Gerlando Lentini emmenant Aux racines chrétiennes de l’Union européenne. Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi (Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, 2006 [édition originale en italien : 2004], 256 pages).
On plongera ensuite dans des témoignages séculaires de la foi. Jean-François Buisson décrit La symbolique des cathédrales (Bière / Divonne-les-Bains, Cabédita, 2013, 128 pages). Sous la direction de Bernard Berthod, on découvre les Reliques et reliquaires. L’émotion du sacré (Lyon, Musée d’art religieux de Fourvière, 2014, 80 pages). La grande tradition compostellane revit avec quatre ouvrages : celui de Denise Péricard-Méa et Louis Mollaret, Compostelle 813-2013. 1 200 ans de pèlerinages (Saint-Avertin, Éditions Sutton, 2013, 158 pages), les deux de Patrick Huchet et Yvon Boëlle, Sur les chemins de Compostelle (Rennes, Ouest-France, 2013 [1ère édition : 1999], 254 pages) et Sur les nouveaux chemins de Compostelle (Rennes, Ouest-France, 2013 [1ère édition : 2011], 286 pages) et celui de Denis Tardy, Compostellation. Compostelle, le chemin paradoxal ou Digressions sur le Chemin de Saint-Jacques (Premier temps), Lyon, diffusion Emcc, 2013 [édition originale : 2000], 168 pages. Enfin, le livre réalisé sous la direction de Jean-Louis Benoit révèle La Vierge Marie dans la littérature française. Entre foi et littérature (Lyon, Jacques André éditeur, 2014, 2 + 398 pages). Un cas particulier d’apologétique est traité par Keisuke Misono : Écrire contre le jansénisme. Léonard de Marandé polémiste vulgarisateur (Paris, Honoré Champion, 2012, 330 pages).
Grâce à Pascal Maguesyan, on connaît mieux les Chrétiens d’Orient : ombres et lumières. Carnets de voyages (Paris, Éditions Thaddée, 2014, 328 pages). Antoine Arjakovsky pose la question : Qu’est-ce que l’orthodoxie ? (Paris, Gallimard, 2013, 640 pages). Michel Barlow confie Le bonheur d’être protestant (Lyon, Olivétan, 2013, 120 pages), tandis que deux études ciblées montrent l’enracinement local de cette confession : Jean-François Zorn fait revivre Une école qui fait date. L’école préparatoire de théologie protestante (1846-1990) (Lyon, Olivétan, 2013, 344 pages) et Alain Debard scrute La Réforme. Son implantation en Velay et sur le Plateau Vivarais-Lignon. Les premières guerres de Religion (1562-1576) (Polignac, Les Éditions du Roure, 2013, 288 pages). Bertrand Forclaz met en exergue une confrontation peu connue, celle des Catholiques au défi de la Réforme. La coexistence confessionnelle à Utrecht au XVIIe siècle (Paris, Honoré Champion, 2014, 432 pages). Enfin, plus proche de nous, Alain Besançon décortique Le protestantisme américain. De Calvin à Billy Graham (Paris, Éditions de Fallois, 2013, 240 pages). Jean Étèvenaux