Editorial de : Jean Etèvenaux
DEUX REUNIONS ce trimestre : vous êtes gâtés ! Et, en plus, la prochaine se tiendra dans deux mois - notez bien cette date du jeudi 28 mai. La Sélyre essaie tout simplement de vous fournir le maximum d’occasions de rencontrer des auteurs et de prendre connaissance de ce qui se publie dans et sur la région. C’est son rôle et elle entend bien vous contenter du mieux qu’elle peut. Voilà pourquoi, dans quelque temps, nous changerons la maquette de ce bulletin afin qu’il vous soit plus agréable.
Notre assemblée générale du mois de janvier a été un succès, en raison du nombre de participants et de personnes qui, ayant demandé à être excusées, avaient envoyé leur pouvoir. Cela montre combien chacun d'entre vous se sent personnellement et directement concerné par la vie d’une association qui n’existe que par ses membres. Ceux que vous avez placés à sa tête ne nourrissent pas d’ambitions cachées ou ne courent pas après les postes et les honneurs. Ils sont là parce qu’ils aiment le livre, comme beaucoup de professionnels et d’amateurs, et parce qu’ils veulent faire partager ce goût à tous ceux qui sont déjà intéressés et surtout à ceux que l’on va intéresser. Cela revient à dire que nous avons besoin de sang neuf, non pas pour chasser les anciens mais pour élargir notre audience et participer à la diffusion du livre, aux côtés des autres auteurs, des éditeurs, des imprimeurs, des diffuseurs, des libraires et des bibliothécaires, pour la plus grande satisfaction des lecteurs.
Ce n’est pas un hasard si ce sont eux, c’est-à-dire vous, qui choisissent nos lauréats chaque année. Rappelons que, à notre prochaine réunion, seront justement remis nos deux Grand Prix, ceux pour lesquels vous avez voté lors de notre rencontre du mois de janvier :
- à Jean-Paul Francou pour Ceux qui vont sur la mer, édité par Jacques André
- à Christian Delorme pour L’émir Abd el-Kader à Lyon, édité par Mémoire active.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’un et l’autre ont été publiés à Lyon, par des petites structures qui témoignent, avec d’autres, de la qualité que l’on est toujours capable de mettre en oeuvre localement.
Nous voudrions également attirer l’attention sur un auteur qui a participé à notre dernière réunion, Valérie Canat de Chizy, dont nous avons primé Entre le verre et la menthe, paru aussi chez Jacques André. Il s’agissait en effet de notre Prix de poésie André Seveyrat, que nous décernons chaque année depuis vingt-cinq ans. Il perpétue la mémoire d’un grand journaliste, écrivain et féru de poésie, et il permet de mettre en valeur un genre littéraire trop méconnu dans notre pays. Nous sommes donc heureux, en collaboration avec Danièle Seveyrat, de contribuer ainsi à la reconnaissance de la poésie.
Ces distinctions apparaissent certes plus honorifiques que munificentes. Vous avez d’ailleurs remarqué que, à notre dernière assemblée générale, nous n’avons pas hésité à parler de « la modicité des ressources qui empêche de doter généreusement les quatre prix institués par la Sélyre » - il ne faut en effet pas oublier celui que nous avons créé il y a deux ans après le décès d’André Mure et qui sera proclamé le 28 mai. Cela signifie aussi que plus nous serons d’adhérents, moins nous serons chiches.