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Liste de nos auteurs :

Noële Noblecourt

photo de l'auteur

Né le: 12/12/1942

Adresse: Lyon

e-mail: noelenoblecourt@free.fr

Site web:

Adhérent(e) à la Sélyre

Biographie:

   C’était en 1964. Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître... les moins de 30 ans... les moins de 40...
Bref, cette année-là, j’animais «  Télé-Dimanche  » une émission de sports  de 13 h.30  à 17 heures avec Robert Chapatte, Roger Couderc, Thierry Rolland, Michel Drucker...
J’avais à l’époque l’habitude de porter des jupes très courtes. Une année avant que Mary Quant n’envahisse le monde de sa minijupe.
Être précurseur dans ce domaine vestimentaire me valut quelques problèmes et notamment d’être renvoyée de la télévision officiellement pour cette raison.
Cela fit grand bruit. Un référendum fut même organisé par Télé-7 jours ... 12 millions de lettres de soutient, mais rien n’y fit.

   J’ai fait également en 1964 un disque chez Barclays, un disque qui fit scandale parce que quelques soupirs évocateurs laissaient à penser que des choses répréhensibles se passaient...
 Et  ce  disque est sorti avant le célèbre disque de Gainsbourg et Birkin.
Ces soupirs me valurent d’être  censurée. Le morceau ne passait sur Europe et sur RTL qu’à partir de 23 heures, l’heure des routiers sympas, seuls à avoir l’oreille  aguerrie à ce genre d’expression vocale.
Jean Christophe Averty eut le courage de braver les tempêtes et me posa, toute de dentelle blanche vêtue, sur un piano à queue noir. Ce furent les derniers  «  Raisins Verts  » d’Averty.

   Je fis quelques films, quelques dramatiques, un feuilleton «  La Caravane Pacouli  » avec Rellys, Franck Fernandel etc...
Et le désir de fonder une famille m’expédia loin de tout au fin fond du massif central au côté d’un vétérinaire de campagne.
Les années passèrent et adieu veau, vache et cochon.
Je me retrouvai à Lyon où j’ouvris un cabinet de relations publiques et de communication.
De temps en temps, on me sortait du placard, je faisais un passage à la Télé pour évoquer le passé.
J’ai fait encore un film ou deux notamment un film cultissime tellement il est mauvais, un film de Max Pecas «  On se calme et on boit frais  » un autre avec Chabrol dans la série Edgar Poe «  Le système du Docteur Plume et du Docteur Goudron » C’était pour la télé.

Bibliographie:

Filmographie :

Littérature :

2012 : C'est rien, c'est juste un cancer, éditions les Grilles d'Or.

Extrait de:

PREFACE de "C'est rien, c'est juste un cancer"

   La lutte contre la maladie est multiple. Corps abîmé, identité bouleversée, souffrance parfois déniée, la personne malade se sent comme démembrée physiquement et psychiquement.
Ses repaires familiers s’estompent, laissant place au sentiment angoissant de ne plus rien maîtriser de sa vie, de son destin. Ce sentiment de dépossession que crée la maladie, Noële Noblecourt le décrit avec un réalisme parfois hilarant, parfois glaçant, qui nous fait prendre pleinement la mesure de l’épreuve endurée.
   Ce livre est le récit d’un combat, oscillant entre espoirs et détresse. Les soins traitent, mais aussi maltraitent, quelles que soient la compétence et la patience des soignants. Les mots qui dévoilent le diagnostic, les actes indispensables mais douloureux, la pudeur forcément mise à mal, tout cela contient une violence intrinsèque.
De temps à autre, même au fond du gouffre, l’humanité resurgit, grâce à la sollicitude d’un soignant, les attentions d’un proche, et cette fraternité au sein de la communauté des malades.
Plus que jamais, notre société doit faire toute leur place à ceux que la maladie, la souffrance excluent, au nom des valeurs qui fondent notre pacte social. Pour ma part, j’estime d’ailleurs, que ces valeurs sont antinomiques avec une demande de mort bien souvent très ambivalente.
Si la maladie ouvre à la conscience de notre précarité vitale, elle induit aussi un rapport renouvelé à soi, aux autres, au monde qui nous entoure. C’est ce que dit Noële Noblecourt à la fin de son ouvrage, en délivrant un message optimiste, en témoignant du retour de la joie de vivre. Mais - et là réside aussi l’intérêt de son récit - elle lance aussi un appel essentiel, autour de l’importance des démarches de dépistage. Il faut le rappeler sans relâche.

   Roselyne Bachelot-Narquin


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