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Réunion du 18 décembre 2025, B Basse, J Ducreux, G Chauvy et P Valode, JB Krumenacker, B Fouillet et F Seuzaret

  Bernard Basse promène son héros D’une citadelle à l’autre (Le Poutan).
Étienne de Questa doit quitter son île et sa citadelle de Calvi pour suivre sa destinée de gentilhomme insulaire et rejoindre son bataillon, le Royal Corse, cantonné à Tournon-sur-Rhône. Un vrai déchirement, de la curiosité et beaucoup d’enthousiasme se disputent son coeur au moment où il embarque sur le Kalliste à destination de Marseille. Ce qu’il ignore forcément, c’est que le royaume s’apprête à traverser l’un des plus grands bouleversements de l’Histoire. Alors que ses repères chavirent, que sa situation et même sa vie sont en péril, son amour pour Marie, la demoiselle de Satillieu, lui permet de faire face et de garder l’espoir de lendemains paisibles.

« Ainsi il me fallait quitter mes parents, ma sœur, leur dire toute mon affection, leur dire merci pour ces douces années passées dans leurs bras et entre les murs de notre maison. Mais à seize ans, sait-on dire ces choses ? À vrai dire, l’esprit est déjà ailleurs, le temps est figé, nous allons partir pour mieux revenir et alors,

Bernard Basse

Bernard Basse

pensons-nous, nous retrouverons les êtres aimés comme si rien ne s’était passé, image rassurante mais illusoire. »

Jean Ducreux invite à danser le Fox Trot. Meurtre au village (Vierbærel).
De retour à Poncins pour célébrer Pâques 2024, un romancier retrouve la chaleur familiale et les souvenirs de son enfance. Mais la sérénité du village vole en éclats lorsqu'une potière excentrique surgit, clamant qu’un meurtre a été commis et suppliant l’auteur—qu’elle prend pour un détective—de l’aider à élucider l’affaire. Le lendemain, le corps sans vie d’Antonin Joubert, le garde-champêtre, est découvert sur un sentier forestier. Dès lors, l’enquête s’accélère et le romancier se retrouve plongé au cœur du mystère.

Grâce à ses liens privilégiés avec les autorités locales, il suit les avancées du dossier et ne tarde pas à tomber sous le charme de la cheffe de la Brigade de Recherche. Ensemble, ils explorent les secrets enfouis du bourg. Entre descriptions pittoresques de la campagne forézienne,

Jean Ducreux

Jean Ducreux

réflexions profondes et intrigue captivante, ce roman mêle habilement fiction et réalité. Et tandis que l’auteur façonne son prochain polar, la frontière entre son écriture et le drame qui se joue sous ses yeux s’amenuise dangereusement...


Gérard Chauvy et Philippe Valode dévoilent Boemelburg. Chef de la Gestapo en France (Nouveau Monde Éditions).
Personnage oublié, Karl Boemelburg, est un homme très expérimenté lorsqu’il prend la tête de la Gestapo à Paris à l’été 1940. Âgé de 55 ans, il dispose d’une large liberté d’action.S’appuyant sur ses relations établies avant-guerre avec la police française, il mène une lutte acharnée contre la Résistance communiste, gaulliste, indépendante. Dès 1942, après qu’il eut couvert le pays d’une vingtaine de KDS et asservi les spécialistes des renseignements de l’Armée (l’Abwehr), il est à la tête de 2 500 hommes soutenus par une armée de gestapistes français (32 000 collabos). En 1943, en quelques semaines, il parvient à arrêter les principaux

L'assistance

L'assistance

chefs des résistances françaises : le général Aubert Frère (ORA), le général Charles Delestraint (Armée secrète) et Jean Moulin, le président du Comité national de la Résistance. Dernier Allemand à avoir vu vivant ce dernier, il l’expédie, moribond, dans un train pour Berlin… Il mène aussi une opération d’intimidation contre la résistance en zone libre - avant même son invasion -, l’opération Donar. Et il détruit le fameux réseau communiste de l’Orchestre Rouge.Il est ainsi directement responsable de l’arrestation de près de 300 000 Français et de la déportation de 88 000 d’entre eux. C’est lui qui conduit la répression anti-juive et qui, pour l’essentiel, est à l’origine des rafles qui permettront de déporter 75 000 juifs de France. C’est lui qui va assurer la surveillance et la « protection » du maréchal Pétain en 1944 à Vichy. Au mois d‘août, il le transfère dans le château des Hohenzollern à Sigmaringen. Avant que de permettre au maréchal français de se rendre en Suisse, au mois d’avril 1945. Dernier acte de sa sinistre

Philippe Valode

Philippe Valode

carrière, conduit en contradiction avec les ordres d’un Adolf Hitler qui n’est plus vraiment obéi.

Jean-Baptiste Krumenacker raconte ce qui s’est déroulé Entre manuscrits et imprimés, Lyon et ses livres (1470-1520) (ENS Éditions).
Une quinzaine d’années après la bible à 42 lignes de Gutenberg, l’imprimerie s’installe à Lyon dans le tout début des années 1470. Alors que cette nouvelle industrie va révolutionner la modernité occidentale, notre travail vise à décrire le monde du livre à Lyon entre 1470 et 1520 et à en révéler les transformations. La première partie s’intéresse aux bibliothèques lyonnaises et, en premier lieu, à celles des églises de la ville même si les archives conservent surtout des données sur les bibliothèques de la primatiale Saint-Jean et de la collégiale Saint-Just. Le livre est un objet indispensable au culte et à l’instruction des clercs, aussi les chapitres veillent à leur entretien et nomment des officiers responsables de leurs fonds. Certaines églises lyonnaises ont également la spécificité

Jean-Baptiste Krumenacker

Jean-Baptiste Krumenacker

d’hériter de collections extrêmement anciennes. En second lieu, les bibliothèques privées des Lyonnais permettent d’analyser des collections bien moins stables et où les évolutions sont plus rapides. Le livre y est un objet lié à la profession de son possesseur et souvent considéré comme faisant partie du patrimoine familial. Les descriptions de ces livres permettent d’analyser leurs caractéristiques matérielles ainsi que le regard posé sur eux par leurs contemporains et leurs évolutions. L’arrivée de l’imprimerie y est particulièrement remarquable. 
La seconde partie se penche sur la production lyonnaise. La création de manuscrits ne disparaît pas avec l’imprimerie et connaît, au contraire, un âge d’or avec une production enluminée par des ateliers lyonnais. La production imprimée présente en parallèle un développement important malgré plusieurs crises rapidement surmontées. Son modèle économique est très supérieur à celui du manuscrit mais aussi très différent de celui-ci. Un nouveau secteur professionnel apparaît et s’organise donc à Lyon. Cette nouvelle industrie

Bruno Fouillet et Florian Seuzaret

Bruno Fouillet et Florian Seuzaret

s’adapte particulièrement à la situation de la ville marquée entre autres par la présence de foires d’envergure européenne. Celles-ci font de Lyon le troisième plus grand centre de production de livres en Europe vers 1500 après Paris et Venise alors même que la ville, sans université ni cour souveraine, s’était retrouvée en marge de cette activité depuis l’époque carolingienne. Ces évolutions entraînent également des transformations de l’objet livre. Enfin l’importance de la production permet également de mettre en lumière des pratiques sociales de la société lyonnaise de cette époque à travers l’analyse statistique de certains usages. Ce travail a donc cherché à décrire le livre et ses évolutions de façon globale dans la société lyonnaise de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne, depuis sa production jusqu’à son utilisation et sa conservation. Nous avons étudié le livre dans ses aspects techniques, économiques, financiers, sociaux, intellectuels, culturels et symboliques ainsi que les nombreux êtres humains – chanoines, imprimeurs,

Séance des dédicaces

Séance des dédicaces

éditeurs, copistes, bibliophiles, intellectuels… – qui lui sont liés.

Bruno Fouillet et Florian Seuzaret font revivre Clotilde Bizolon 1871-1940 une histoire lyonnaise (Le Poutan).
La vie de Clotilde Bizolon s’inscrit tragiquement dans l’histoire de son temps. D’août 1914 à juin 1919, cette cordonnière de condition modeste a servi gratuitement, durant 1782 nuits, plus d’un million de petits dejeuners aux soldats et aux réfugiés en transit à la gare de Perrache. Elle y gagna un surnom, celui de  « Maman des poilus » et elle devint le symbole de l’Union Sacrée à Lyon.
Elle dut pourtant attendre 1929 pour recevoir la légion d’honneur, elle devint dès lors une véritable icône des femmes de France.
Lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939, âgée de 68 ans, elle n’hésita pas à relancer son œuvre de bienfaisance avant d’être brutalement assassinée en mars 1940. Ce meurtre – jamais élucidé – eut un retentissement national en pleine « drôle de guerre » et il suscita durant de longues années interrogations et fantasmes.

Jean Etèvenaux

Jean Etèvenaux

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