Elle a été l'occasion de rencontrer quelques auteurs.
Tout d'abord Henri Burnichon qui fait revivre Marcel-E. Grancher (1897-1976) (chez l’auteur).
Henri Burnichon, membre de l’Académie de Villefranche et du Beaujolais, était bien placé pour faire la biographie de Marcel-Etienne Grancher, gastronome et amateur de bons vins.
Ce livre retrace avec force détails la vie de cet homme courageux qui ne tenait pas en place puisqu’il a déménagé 43 fois.
Après avoir travaillé dans la soierie et avoir été responsable de la publicité dans les huiles avec succès, il revient à Lyon en 1933 et se lance dans ce qu’il a eu toujours envie de faire : l’écriture et l’édition notamment avec la revue luxueuse Le Mois à Lyon.
Henri Burnichon parle à de nombreuses reprises dans ce livre de Frédéric Dard et de son livre Le Cirque Grancher dont il cite de nombreux extraits.
Il n’oublie pas non plus de brosser le portrait des amis et connaissances de Grancher, notamment le docteur Edmond Locard, Léon Charlaix, Maurice Saillans dit Curnonsky, Henri Belin dit Henry Clos-Jouve, Pierre Scize et quelques
autres.
Puis Jean-Philippe Rey fait découvrir en détail Villefranche-sur-Saône. Une histoire en Beaujolais (Le Poutan).
Au commencement, il y avait un petit vallon encaissé et marécageux... Il se trouve qu’il était à la croisée de deux chemins importants et idéalement placé pour faire pièce aux ambitions des chanoines-comtes de Lyon qui lorgnaient sur le Beaujolais depuis leur château des Tours, à Anse. Pour ces raisons, les sires de Beaujeu décidèrent-ils d’y fonder une ville et de lui donner des « franchises » afin qu’elle se peuple rapidement d’industrieux bourgeois… Ainsi naquit Villefranche, qui serait plus tard capitale du Beaujolais et que nous connaissons aujourd’hui comme Villefranche-sur-Saône. Philippe Branche et Jean-Philippe Rey ont fait appel aux meilleurs connaisseurs de la Calade pour vous raconter la suite de cette histoire. Ils ont mis en œuvre toutes les ressources disponibles pour vous présenter un panorama qui fera date parmi les publications consacrées à notre ville. La richesse des collections municipales, les cadrages impeccables du photographe Alain Jean-Baptiste, vous permettront de
découvrir ou de redécouvrir Villefranche depuis la rue Nat’ jusqu’à la plage en passant par Fongraine, Belleroche, La Quarantaine ou Béligny... Depuis le milieu du XIIe siècle, jusqu’à nos jours. Villefranche-sur-Saône - une histoire en Beaujolais est publié en partenariat avec l’Académie de Villefranche et du Beaujolais. Jean-Claude Durand-Boguet, Jacques Branciard, Janine Meaudre, Laurence Petit, Daniel Rosetta, Michel Rougier et Simone Vogelgesang ont contribué à sa rédaction.
Jean Étèvenaux montre Français et Britanniques à l’heure du Brexit. Étape d’une longue histoire (Saint-Léger) et rappelle Les Grandes Heures de Lyon (Perrin).
A l'heure où le Royaume-Uni peine à se séparer de l'Union européenne qu'il a intégrée il y a presque un demi-siècle, on peut s'interroger sur ses rapports plus précis avec la France. Bien entendu, il paraît légitime de se demander d'abord pourquoi le général de Gaulle s'était, à deux reprises, opposé à son entrée dans le Marché commun, mais aussi pourquoi, juste après lui, Georges Pompidou lui en avait ouvert les portes.
Mais il
faut remonter plus loin. Les deux pays sont en effet les seuls en Europe à avoir eu une histoire aussi parallèle, avec d'importants points communs mais aussi de fortes oppositions. A partir d'un substrat celtique romanisé plus ou moins semblable et des apports germaniques, des moments originaux ont marqué leurs relations : conquête de l'île par les Normands en 1066, présence anglaise en France jusqu'à la guerre de Cent Ans, période napoléonienne symbolisée par Waterloo, Entente cordiale officialisée en 1904 et soutien, aussi réel que difficile, de Churchill à la France libre.
Quant à l'évolution politique interne, elle s'est vite différenciée, avec, en Grande-Bretagne, une représentation nationale et locale associant au pouvoir un nombre de plus en plus important de personnes.
Pierre Bailly présente l’Almanach Double Milan du Père Benoit à l’occasion de la sortie de l’édition 2020 auquel ont collaboré plusieurs membres de la Sélyre, Fondé en 1835, L'almanach du père Benoit est le plus ancien encore imprimé en France. Pierre Bailly est conseiller en marketing de métier et directeur du "Père Benoit". Il a pris la suite de son père pour assurer l'édition de ce fameux almanach,
inspiration des jardiniers et des agriculteurs, qui existe depuis plus de 180 ans. On y trouve chaque année le calendrier avec les lunaisons, les conseils et astuces de jardinage, des histoires régionales et le repertoire des foires, les marchés et les brocantes.
Pierre Bailly revient sur cette aventure qui l'a amené à être le gérant bénévole et motivé de l'almanach.
Enfin Muriel Ferrari, accompagnée de son dernier ouvrage, Ces silences qui ont plombé nos vies est interrogée par Jean Etèvenaux.
Émouvant et pathétique, ce dialogue de Muriel Ferrari avec sa grand-mère maternelle. Elle le qualifie avec raison d’imaginaire, car l’interlocutrice est absente pour répondre, expliquer, tenter de se justifier ou avouer ses défaillances.
Muriel Ferrari aurait pu soliloquer à voix haute, dévoiler à son lecteur une méditation intérieure, pousser un cri du cœur unilatéral. Elle a fait le choix de redonner vie à cette insaisissable grand-mère pour l’interpeller sur ce qui apparaît le paradoxe de sa vie : un révoltant désintérêt pour sa petite-fille, dont la jeunesse a été mutilée par l’assassinat de sa mère,
contrastant avec un altruisme lumineusement humaniste et patriotique, durant les années de plomb subies par la France sous le joug nazi. Car cette grand-mère, qui a marqué son intérêt pour Muriel jusqu’à l’âge de dix ans, est soudainement devenue muette et absente. Lorsque la gamine, précocement émancipée, a pris la clef des champs, lorsqu’elle est devenue inexorablement un « chien perdu sans collier », lorsque qu’à quatorze ans, elle a accouché d’un enfant dans une pathétique solitude, cette grand-mère n’était point là où l’on aurait pu l’attendre. Pourquoi cette absence, pourquoi ce silence ? Savait-elle ? Se refusait-elle à savoir ? Pire, avait-elle fait le choix de se draper dans une égoïste indifférence ?
Le vote pour les deux Grands Prix de la Sélyre a donné comme lauréats :
Fiction : Larchier (Alain), pour Les fontaines de Lugdunum, Héraclite
Essais et Documents : Chauvy (Gérard) et Valode (Philippe), pour La Gestapo française, Acropole
Comme à l’accoutumée, Jean Étèvenaux présente les parutions se rapportant à la région par l’auteur, le sujet ou l’éditeur