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Réunion du 29 septembre 2016

    Claude Ferrero présente Les miscellanées de Lyon (Ouest-France).

 Après "Le guide secret de Lyon et ses environs" et "Les nouveaux secrets de Lyon", le journaliste lyonnais Claude Ferrero vient de récidiver et publie cette année "Les miscellanées de Lyon", un petit guide très instructif, toujours édité par Ouest-France. Ce livre inclassable est une sorte de dictionnaire amoureux de la cité des Gaules, "un livre unique de petits riens essentiels et d'informations captivantes pour tous ceux qui veulent connaître Lyon d'hier et d'aujourd'hui".

 

    Bernadette Angleraud évoque ce qu’ont été 50 ans de catholicisme à Lyon. De Vatican II à nos jours 1965-2015 (Karthala).

Depuis Vatican II, renouvellements et adaptations essaient de répondre aux défis de la période. De nombreuses lignes de partage opposent générations ou sensibilités. L’héritage religieux de Lyon, confronté aux vicissitudes d’une métropole, y a exacerbé les mutations et contribué à faire de la ville un observatoire pertinent abordé sous trois approches différentes.
La première approche s’interroge sur le catholicisme social en action. Celui-ci a été stimulé par les tournants majeurs qu’ont été l’encyclique Rerum Novarum (1891) et le concile Vatican II, mais nourri, à Lyon, par l’apport de grandes figures de précurseurs, (Frédéric Ozanam, le père Chevrier…). Il s’est prolongé dans des initiatives contemporaines, comme Habitat et Humanisme ou Notre-Dame des Sans-Abri, répondant aux précarités sociales propres à une grande cité économique.
Les évolutions sociales ou culturelles de ces cinquante années ont mis la religion en mouvement : c’est là le deuxième thème retenu. La sécularisation, jointe à la crise des vocations, a imposé à l’Église lyonnaise des reconfigurations du clergé, tandis que les sensibilités religieuses se trouvaient bousculées. De nouvelles expressions religieuses ont ainsi vu le jour, qu’il s’agisse d’affirmations identitaires ou de mouvances alors en plein essor, tel le Renouveau charismatique.
Le troisième axe – une religion dans la ville – prend pour point de départ le territoire de Lyon et de la métropole. Le catholicisme a dû s’adapter aux extensions urbaines, en redessinant la géographie du diocèse, et en prenant en compte les particularismes locaux et les lieux de savoir. L’espace urbain rend alors visible de nouvelles expressions de la foi, comme l’illustre le renouveau des festivités du 8 décembre.

 


    Éliane Viennot s’attarde sur le troisième tome de Et la modernité fut masculine : La France, les femmes et le pouvoir 1789-1804 (Perrin).

Poursuivant sa grande enquête au coeur de l'exception politique française, Eliane Viennot aborde ici, après L'invention de la loi salique (Ve-XVIe siècle) et Les résistances de la société (XVIIe-XVIIIe siècle), la période cruciale qui va de la Révolution à l'Empire. Par l'étude de nombreux documents d'époque, elle montre que les femmes de ce temps, habitées par des modèles d'héroïnes que l'Ancien Régime n'avait cessé de célébrer, se sont investies dans la « régénération de la patrie » avec un enthousiasme identique à celui des hommes, qu'elles ont revendiqué haut et fort l'exercice des mêmes droits et qu'elles ont bien souvent réussi à convaincre leurs proches. Mais que les hommes au pouvoir, nourris de l'idéal rousseauiste de la « séparation des sphères » autant que d'Histoires de France vidées de toute référence faite aux femmes, n'ont eu de cesse de renforcer le « privilège masculin » - et cela quels que soient les désaccords existant entre eux.Mettant fin à des pouvoirs féminins séculaires, réservant la citoyenneté et les améliorations du système scolaire aux seuls hommes, ne pensant qu'à conforter leurs positions en légiférant sur le divorce et l'héritage égalitaire, travaillant à un Code civil garant des puissances paternelle et maritale, s'activant à faire taire les contestataires, ils ont jeté les bases d'un ordre masculin qui, sous couvert d'égalité, de liberté et de modernité, perdurera jusqu'à la fin du XXe siècle en essaimant dans une bonne partie du monde.

 

 

Jean-Philippe Delsol montre ce qu’est L’injustice fiscale ou l’abus de bien commun (Desclée de Brouwer).

Jean-Philippe Delsol propose une véritable histoire du droit pour comprendre la source de l’injustice fiscale.
Retraçant leur histoire, depuis l’Antiquité, Jean-Philippe Delsol montre d’abord combien les notions de droit et de loi peuvent différer dans le temps et s’opposer en fonction de la place que le pouvoir laisse aux hommes
Le champ du bien commun s’étend progressivement, d’abord quand l’objet de l’attention publique devient plus large, ensuite quand cela se traduit par des politiques d’assistance et de reconnaissance des droits des pauvres, enfin quand l’État-providence prétend se substituer à la providence divine.
Si la liberté n’est pas une fin en soi, elle est un préalable pour que le bien poursuivi par l’homme ait un sens ; elle est « le ressort de son sursaut lorsqu’il lui est refusé tout droit ou qu’au contraire il est assisté jusqu’à l’infantilisation, cette forme moderne du despotisme archaïque que représente l’État-providence » ; elle lui est nécessaire pour rechercher la vérité, sans prétendre jamais la posséder, tout en l’espérant ; elle le rend responsable de ses actes, sans quoi la justice ne peut s’exercer.
Le bien commun est invoqué sans cesse par ceux qui construisent l’État-providence à coups de lois toujours plus prégnantes. Mais il a bon dos, celui d’une fausse solidarité, parce que contrainte et accomplie au prix d’une injustice fiscale, qui est un véritable tour de passe-passe : « Lorsque l’impôt vient prendre en charge l’assistance, il transforme la bonté en obligation à l’égard de celui qui donne et le secours en droit pour celui qui reçoit. »
Que ces politiciens le construisent par intérêt propre ou par idéologie (dans ce cas, « ils croient à la perfection humaine sur cette terre« …), « l’État-providence est un totalitarisme doux et d’autant plus acceptable par la masse de ceux auxquels il est inoculé qu’il lui offre les facilités d’une vie assistée, débarrassée du souci d’y penser pour ne pas dire de penser. Le citoyen se rend lui-même et progressivement l’esclave de la collectivité. Il y perd son humanité quand il est persuadé de la gagner. Mais il est censé ne pas s’en rendre compte par la lente habitude à la facilité que le système suppose. »

 


Comme à l’accoutumée, Jean Étèvenaux présente les parutions se rapportant à la région par l’auteur, le sujet ou l’éditeur.

La vente des livres dédicacés par leurs auteurs sera assurée par la Librairie Saint-Paul.

etevenaux le 2909

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