Après une présentation de la sortie annuelle organisée ce 2 octobre 2010 par la
Sélyre par le past-président Alain Horvilleur, Marielle Larriaga a bien voulu nous confier, alors que nous faisons route en direction du
département de l’Ain, ses souvenirs sur Roger Vailland, l’un des thèmes de cette journée.
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Non sans émotion, elle se souvient de la première rencontre, alors qu’elle
était secrétaire générale du Théâtre de la Cité (futur TNP), à l’occasion d’un
spectacle de Brecht, rencontre qui devait être le début d’une longue amitié. Elisabeth et Roger Vailland devaient
d’ailleurs la surnommer « la petite soeur » (il y a de cela, précise avec nostalgie Marielle Larriaga, environ 50
ans).
Sont restées
gravées dans ses souvenirs, les soirées passées à Meillonnas, au domicile des Vailland, où défilaient nombre
de célébrités du moment, à l’image de Roger Vadim. Marielle conserve en mémoire le tournage à Oyonnax -
sa ville natale - du film « 325 000 francs », adapté de l’oeuvre de Roger Vailland.
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L’écrivain, raconte Marielle, malgré l’emprise de
l’alcool et de la drogue, était assez rigoureux. Visage dur, marqué, chaleureux, Marielle en garde le souvenir d’un grand
frère. Ses positions politiques assez dures ont subi une évolution en 1956 au moment des événements de Budapest qui
entraînent sa rupture avec le P.C. Mais disait-il : « Nous sommes restés les derniers bolcheviques ». Vailland
ne s’est jamais remis de cet échec politique.
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L’écrivain travaillait chez lui, sur une grande table de ferme. Il tenait un tableau comme une feuille de
température, notant chaque jour le nombre de pages écrites. Parfois rien...
Son épouse Elisabeth n’intervenait pas dans
ce travail mais cette fille d’aristocrate était « le gendarme de sa vie », précise et méticuleuse et
préparait même les soirées libertines auxquelles s’adonnait Roger Vailland dont plusieurs de ses livres ont été
adaptés à l’écran, comme « La Loi » (Prix Goncourt 1957) ou
« 325 000 francs »...
G. C.
Notre périple nous
amène à notre premier arrêt au monastère royal de Brou. C'est une guide énergique qui nous commente
la visite et nous explique avec grande pédagogie la construction du site attachée à la volonté et la vie de
Marguerite d'Autriche.
Construit au XVIe siècle à l’initiative donc de Marguerite d’Autriche,
régente des Pays-Bas, le monastère royal de Brou se signale de loin par sa toiture aux tuiles vernissées polychromes. Ses
bâtiments s’organisent autour de trois cloîtres. Son église est célèbre pour ses trois tombeaux
architecturés ornés de grands gisants et peuplés de gracieuses statuettes d’albâtre : la profusion de leur
décor contribue à faire de l’ensemble un chef-d’oeuvre du gothique flamboyant.
Puis c'est à
l’auberge Au Vieux Meillonnas que nous avons déjeuné et profité des commentaires de Yves Neyrolles, intime de la famille de Roger Vailland. Enfin la visite de Meillonnas par un temps magnifique nous a permis de découvrir la maison de Roger Vailland et un environnement très pittoresque, église, maisons à colombages.